POURQUOI DONC RECHARGER SES CARTOUCHES ?

Bonjour les amis,

Puisqu'il faut rappeler les bons conseils de notre ancien Forum, autant replanter le décor de notre activité préférée.
Recharger ses cartouches, c'est avant tout refuser de laisser à d'autres (les fabricants) le monopole sur sa propre réussite lors des tirs. En effet, combien de centaines voire de milliers de cartouches du commerce faut-il tirer avant de trouver la munition qui s'accorde avec notre canon, avec la vitesse idoine avec notre technique de tir, et avec la belle gerbe régulièrement répartie à nos distances de tir moyennes ? Beaucoup de déception en perspective, des réussites incomplètes, et surtout ne jamais savoir si l'échec est du à une quelconque défaillance de la cartouche ou du tireur et pire encore, être incapable de déterminer les causes de nos réussites et celles de nos échecs ! Alors vous n'arrêtez pas de vous poser des questions, votre plaisir de chasser est gâché et vous perdez confiance en vous ! Alors le rechargement lisse est-il économique ? Certainement oui ! En économisant sur le budget dépensé en de multiples boites de cartouches, très chères et tirées en pure perte, et en économisant nos nerfs mis à mal par l'accumulation de nos échecs inexpliqués ! Ainsi, avec ses propres chargements, nous n'avons plus qu'à peaufiner notre technique de tir en s'exerçant au ball trap : voilà l'essentiel !
Alors faire ses cartouches, c'est comme réaliser une recette de cuisine mémorable : choisir d'abord les bons ingrédients, réfléchir à leur dosage et répartition, assurer la juste proportion des condiments si importants dans la sublimation du goût, avec un temps de cuisson qui magnifiera le plat qui régalera toute la famille. Recharger ses cartouches, c'est tout cela ! Mais aussi et surtout se persuader que les causes de nos échecs ne sont dues qu'à une défaillance dans notre technique de tir : il n'y a plus de questions inutiles, mais une saine certitude, et les plaisirs de la chasse reprennent le dessus !
Donc, il s'agit de choisir la douille (en plastique ou en carton ?) avec la hauteur de culot qui assurera la bonne pression initiale du chargement avec la bonne amorce assortie à la poudre, elle-même dosée "au quart de poil" en se basant toujours sur les tables de chargement officielles comme celle de NOBEL SPORT en France, sinon observer le tableau d'équivalence des poudres. Commencer par la plus petite dose préconisée pour augmenter selon la méthode de "l'escalier", c'est-à-dire augmenter la dose de 0.02 g à chaque fois.
A ce propos, mémorisez bien cette réalité : augmenter de 0.01g une dose de poudre génère 2m/s de vitesse supplémentaire, mais aussi 100 bars de pression en plus ! Et on a le même résultat lorsqu'on augmente de 2g la dose de plombs dans ses cartouches ! Ceci pour mettre en garde les "géotrouvetou" qui s'amusent à exagérer leurs dosages de poudre et de grenaille ! Je vais être clair : c'est dangereux, c'est inutile et contreproductif ! En tous cas, les munitions lourdement chargées ou "magnum" sont affaire de spécialistes roués à toutes les difficultés du rechargement lisse et sûrement pas au débutant qui recherche la surcharge de ses munitions pour contrecarrer ses échecs au tir ! Recharger ses cartouches, ce n'est certainement pas rendre impropre à la consommation son gibier, truffé de billes. Si vous recherchez une munition douce à l'épaule, très rapide en vitesse de gerbe et efficiente à la chasse, inspirez vous donc des anglais : 28 à 30 g de plombs maximum en calibre 12, bourre grasse ou à jupe, sertissage étoile en étui de 67mm et 410m/s de vitesse à 2,50 m du bout du canon ! Ils ont tout compris, ces anglais et nombre de nos fabricants suivent leurs directives...
Amicalement.

Alors Gégé, moi j'aime  les Maths, par contre je me demande si toi c'est pas le Français, car c'est toujours un plaisir de te lire..Mais le plus impressionnant, c'est qu'il y a zero coquilles, et je mets un S à coquille dans tes écrits.
Ça fait grave plaisir de voir cela aujourd'hui.
C'est devenu, rare..

Salut, si ma mémoire est bonne, il y a très longtemps Beretta est surtout Franki je crois avaient réalisé un automatique ou il suffisait de serrer à la main un frein de bouche ou de le desserrer pour passer du lisse ,au 1/4 de lisse, puis 1/2 , puis 3/4, et serrer à fond En full choc.
Plus pratique...

Pims a écrit:

Alors Gégé, moi j'aime  les Maths, par contre je me demande si toi c'est pas le Français, car c'est toujours un plaisir de te lire..Mais le plus impressionnant, c'est qu'il y a zero coquilles, et je mets un S à coquille dans tes écrits.
Ça fait grave plaisir de voir cela aujourd'hui.
C'est devenu, rare..

Bonjour les amis,

J'ai la chance de faire partie de la génération qui a connu des instituteurs et des professeurs de lycée absolument formidables et amoureux de leur métier. Lorsque j'ai passé mon Brevet en fin de 3ème, l'épreuve de dictée était sanctionnée par un 0/20 pour cinq fautes commises ! soit 4 points par faute : alors tout le monde balisais et s'appliquais ! Par la suite, j'ai été nourri à l'analyse grammaticale jusqu'en 1ère, puis en Sciences Eco, j'ai passé cinq ans à faire des dissertations ! C'est certain, ça forme, c'est beaucoup d'efforts, mais la mémoire, c'est comme un muscle : si on veut la développer, il faut la faire fonctionner, tout simplement !
Je déplore qu'aujourd'hui, les professeurs étant formés avec le français "new look" ont baissé les bras sur l'orthographe, et personne aujourd'hui n'est capable de défendre notre belle langue : la preuve ? même dans les universités, des cours de français sont donnés ! Alors quoiqu'il arrive, je résiste !
Pour ce qui est des fusils anglais, il est clair que leurs prix sont justifiés par une fabrication sans faille. A la demande des fortunés possesseurs, des armuriers d'exception élaborent des chokes fixes très longs et progressifs, donnant des gerbes de toute beauté... Là encore les anglais peuvent nous apprendre ! Alors si nous devons nous adapter à nos fusils industriels, nous avons la chance de fabriquer les cartouches qui correspondront avec ceux-ci pour nos chasses habituelles. C'est un luxe que tous les chasseurs n'ont pas !   Amicalement.

Re salut.
Je reviens au sujet principal..
Pourquoi recharger ses cartouches.
Alors pour moi, le plaisir d'apprendre, c'est technique il y a un peu de Maths...C'est cool.
Et surtout j'ai l'impression de ne jamais louper lorsque je tire .... Si si je vous assure.
Avant lorsque je loupé, c'était dû forcement aux cartouche (lol) cela a du vous arriver, la faute c'était les ( cartouches de Mer..., Putain elles sont nuls )
Maintenant lorsque je passe à côté, je sais que ce n'était pas la cartouche qui était nul, mais bien moi...Ah.. Ah.. Ah..
Non sérieusement il y a un plaisir immense à faire ces cartouches, quelles soient de trap, de grives, de canard, de pigeon ect ect....
Bien sûr en respectant les règles de base, pas de sur dosage et ou de sous dosage..
Enfin bref, pour moi j'adore....

Bonjour à tous,

A partir du moment où on a un peu de bouteille dans le rechargement, on détermine la dose de poudre en fonction de la charge et de la vitesse de gerbe que l'on veut, la bourre est le modèle qui nous va bien dans l'instant, et la charge de plombs est celle que l'on veut pour dimanche prochain et le gibier prévu...Bref, c'est la liberté et l'inspiration du moment...Un peu comme le chef de cuisine qui change ce petit quelque chose de sa recette pour en sublimer le goût...Et pour charger l'acier, j'ai l'impression de faire de la cuisine chinoise...pas de chez nous, mais avec ce coup de patte français capable d'étonner un cuistot du cru ! Et je reste éberlué à chaque fois que je vois le gibier chuter lourdement au coup de fusil, comme étonné de la froideur des billes d'acier qui le frappent soudainement. Loin de la certitude acquise avec la traditionnelle bourre grasse, je joue avec les différentes bourres "acier" avec leur godet démesuré pour des colonnes de grenailles interminables. En définitive, si je suis intraitable avec la dose de poudre adéquate, je suis plus "primesautier" avec le godet et le numéro de billes. Pour chaque poids de charge, je tiens compte systématiquement du nombre de billes d'acier qu'il représente...Et j'ai la grande joie d'alléger mes charges et donc celle de poudre, et comble de bonheur, je charge en strates de deux ou trois numéros de billes différents. Et ça marche du tonnerre ! Les substituts nous transforment en chercheur, découvreur, avec ses échecs possibles et ses réussites insolentes. J'ai l'impression que seul au milieu de tous mon barda, je réinvente les lois de la balistique qui se rattachent à ces métaux indéformables et pourtant légers. Je n'utilise pas le TSS, ces billes très denses qui permettent de tirer les palombes posées...dans le bois du village voisin, car je vois mieux le gibier de près que de très loin...Apanage du grand âge qui sauve beaucoup de jeunes nemrods, bétail et autre avion de ligne qui croiseraient la charge à plusieurs centaines de mètres, voire plus loin encore...Le rechargement lisse, c'est l'imagination au pouvoir, quand on a bien acquis les bases de cette merveilleuse activité....Même si à ce moment là les cheveux ont blanchi quelque peu... Amicalement.