Bonjour les amis,

Après avoir observé le "pourquoi recharger ses cartouches", il faut bien préciser le "comment".
Si on met de coté le domaine financier de chacun, le principe de base est relativement simple : au départ, nous devons investir en fonction du nombre de cartouches que nous désirons faire chaque année. "Paris ne s'est pas fait en un jour" dit la sagesse populaire et chaque passionné a acquis son matériel au fur et à mesure de l'avancement de sa passion et donc de ses besoins.

1°) Donc, si vous chargez jusqu'à 200 cartouches par an, quel est le matériel de base ?

   A) Préparation des douilles : Si vous achetez des étuis neufs et équipés d'amorces moyennes pour la plupart, vous n'avez rien à faire à ce niveau. Par contre si vous récupérez des étuis déjà tirés, vous devrez en recalibrer les culots gonflés par l'inflammation de la poudre, enlever l'amorce usagée pour la remplacer par une neuve. Pour une quarantaine d'euros, vous trouverez sur Naturabuy des amorçoirs-désamorçoirs manuels et une bague de recalibrage du même type que celle de la LEE LOAD ALL 2 pour 7 € de prix unitaire. Il faudra aussi ajouter un coupe-douille d'occasion si vous voulez faire des sertissages demi-ronds sur des douilles qui ont été serties en étoile et en supprimer les plis inutiles.

   B) Un matériel indispensable : une balance : Qu'elle soit à fléau, à plateaux ou électronique, elle mesurera précisément vos doses de poudre  et de plombs, avec une importance particulière sur la poudre. Ainsi, une petite balance électronique qui ne coûte pas plus de 30 €, précise au millième de gramme et étalonnée de 0 à 20 g vous sera indispensable pour mesurer très précisément votre poudre en paillettes ou non. Il y a bien des instruments volumétriques qui existent : chargettes métalliques ou des godets adaptés à des machines sophistiquées, vous n'aurez pas la précision régulière requise avec les poudres en paillettes dont nous disposons.

   C) Petit matériel : un entonnoir métallique (anti statique), des bols à poudre et à plomb, un bourroir en bois fabriqué avec un cylindre de bois, la même chose en conique pour élargir le col des douilles et faciliter l'introduction des bourres, et optionnel mais bien utile, un égraineur qui permet de compléter une charge de poudre sur la balance, paillette après paillette.

   D) Gros matériel inusable : Pour faire du sertissage demi-rond, le plus facile à faire et aussi efficace que l'étoile, il faut un sertisseur manuel que vous pourrez acheter d'occasion sur le Net. Mais à ce propos, assurez vous que vous pourrez sertir vos douilles de 70mm car certains outils ne sont réglés que pour 60mm de débattement ! On en trouve à 20 €. Si vous désirez sertir des douilles de différents calibres, il faudra acquérir des lissoirs du calibre adaptables sur votre sertisseur et peu onéreux, eux aussi.
Vous avez enfin le choix des machines complètes qui permettent de faire du sertissage étoile, avec la LEE LOAD ALL 2 américaine, disponible partout à partir de 135 €, à compléter avec une perceuse à colonne équipée d'un lissoir type GAEP n°2 qui coûte 45 € sur leur site.
Pour 180 €, vous trouverez sur Naturabuy des presses type SAMSON qui permet de désamorcer, recalibrer et réamorcer vos douilles puis assure le sertissage demi-rond. J'en possède une achetée par mon père et qui me survivra certainement, pour préparer toutes mes étuis à charger ! La NEMROD à 200 € vous permettra de faire aussi du sertissage étoile. Enfin, pour 270 €, vous aurez droit à la machine "3 stations" de GAEP, OMV ou COLVINI, à monter sur une colonne avec perceuse : la "rolls" des machines de base ! Pour un peu plus cher, vous avez aussi les MEC 600 Junior américaines qui ne font que du sertissage étoile "pressé"...à compléter avec la bobine GAEP n° 2 et sa perceuse à colonne...

2°) Si vous rechargez plus de 200 cartouches et jusqu'à 6000 cartouches par an :

Outre le petit matériel déjà cité, vous devrez envisager l'achat de machines électriques complètes de 450 à plus de 2500 €. C'est un investissement, certes, mais c'est la seule solution pour fiabiliser des opérations aussi nombreuses que répétitives, voire à force rébarbatives ! On atteint là la petite production industrielle réservée au gros tireurs. Mais "il faut ce qu'il faut "! Vous avez ainsi les machines "5 stations" de GAEP, OMV ou Colvini, toutes italiennes ou la MEC 9000 automatique et américaine avec droits de douane...Du grand art pour une grosse production.

Je pense ne rien avoir oublié pour aider les débutants. Dîtes vous bien une chose : quelle que soit l'option que vous choisirez, vous n'achetez pas du matériel mais vous investissez pour une durée très longue dans du matériel susceptible de durer plusieurs générations ! Alors le prix ramené àla durée d'utilisation est bien minime ! Essayez de faire cela avec votre véhicule ! Bon, je plaisante!     Amicalement.