Bonjour les amis,
Puisqu'il s'agit de rappeler les principes de base et immuables du rechargement lisse, permettez moi de prendre les devants en traitant du sertissage étoile en six ou huit plis qui cause tant de soucis au débutant et aux autres membres qui s'y mettent. Mais tout d'abord, reparlons du sertissage demi-rond :
LE SERTISSAGE DEMI-ROND : C'est le type de fermeture historique des cartouches de chasse et de tir, toujours aussi efficace aujourd'hui qu'hier et qui perdurera toujours. Je l'ai pratiqué pendant plus de 45 ans et je continue aujourd'hui : je ne vais donc pas bruler ce que j'adore ! Le sertissage demi-rond est facile à faire avec un outillage manuel (le sertisseur). Contre toute attente, l'utilisation d'une perceuse montée sur colonne n'est pas idéale car celle-ci tourne trop vite en fond le plastique de la douille ! Seules les perceuses réglées à 300 tours/minute maximum sont utilisables ! Le sertissage demi-rond, encore appelé "sertissage roulé" est indiqué pour toutes les douilles de 65 à 70mm et exige de laisser 5 à 6 mm de douille pour bien le réaliser. A ce sujet, imprimez pour votre classeur consacré à vos recettes de cartouches le tableau de GAEP sur leur site, consacré à l'espace de douille à laisser pour sertir (en roulé ou en étoile) et pour tous les calibres.
Le sertissage demi-rond, plus souple que le sertissage étoile, réclame une augmentation de la charge de poudre de 5 à 10 centigrammes que ce dernier...C'est sans doute pour l'économie de poudre que l'étoile permet de réaliser, que les industriels l'ont adopté très vite ! Le seul vrai inconvénient que représente le sertissage demi-rond est la présence de la rondelle de fermeture au milieu de la gerbe de plomb au début de son vol. En effet, pour ne pas nuire à la régularité de la gerbe, cette rondelle de fermeture se doit d'être légère et friable : à mon avis, seule la rondelle découpée dans du carton mince de 2mm d'épaisseur a droit de citer. La rondelle de liège aggloméré serait idéale....si son épaisseur de 3 mm, prenant souvent trop de place sur la charge, et si elle ne se retrouverait souvent intacte après le tir ! A proscrire absolument le disque de 2mm en plastique, souvent plébiscité dans le Forum et ailleurs et qui pourtant nuit à la bonne répartition de la gerbe de plombs. Tous les tests balistiques publiés dans la presse spécialisée en attestent !
LE SERTISSAGE ETOILE : Depuis le début des années 1970, avec la généralisation des douilles en plastique, le sertissage étoile est la vedette des encartoucheurs. Tout d'abord, il nécessite un matériel bien spécifique et cela tous les forumeurs le savent...Mais le plus important reste encore le bon réglage de la course des différentes bobines qui façonnent l'extrémité de l'étui ! Invariablement, systématiquement, indubitablement, le premier sertissage étoile de chaque débutant dans sa réalisation, est catastrophique ! Et j'en ai été moi aussi la victime ! Analysons les trois gros défauts constatés :
1°) "il y a un trou au milieu des plis !" Cela est du au fait que la bobine "inciseur" qui forme les plis (6 ou 8 peu importe), ne s'abaisse pas assez sur la douille. Sur les 11,5 à 12mm de douille consacrés au sertissage, l'inciseur doit descendre sur environ 10 bons millimètres pour former, et c'est très important, un cône bien formé et bien pointu. Tant que vous n'obtenez pas ce cône, il faut encore abaisser l'outil. Ensuite la bobine "ribassatore" (intraduisible) qui forme le bourrelet sur le pourtour de l'étui et rabaisse les plis jusqu'à le plus souvent refermer la cartouche, permet donc de vérifier que tout est normal, sans "trou". Et enfin, le sertissage se termine sous le lissoir qui fera toute sa réussite : une bonne obturation à la poussée des gaz de la poudre avec une résistance d'une trentaine de kilos. Cette résistance, due à la formation du bourrelet haut d'environ 1,7 mm, explique pourquoi l'étoile exige moins de poudre que le demi-rond pour obtenir la même vitesse et la même pression. Et par dessus tout, avec l'étoile, il n'y a plus rien au milieu de la gerbe qui ainsi se déploie sans contrainte.
2°) "mon sertissage est creux !" Dans l'absolu, ce n'est pas beau, mais ce n'est pas grave. Cela est du simplement au choix d'une douille trop haute pour le chargement réalisé. Ainsi, la douille en 70mm n'est pas la panacée et il faut se rappeler que les étuis de 67mm existent ! Cette dimension est adaptée pour charger de 24 à 34 g de plombs avec BJ, mais aussi certaines 36 g avec bourres grasses sans obturateur ou peu épaisses. Adapter la hauteur de l'étui à son chargement est plus constructif que de mettre des accessoires divers pour combler les vides : cela complexifie le chargement et le stockage des consommables utiles, qui prennent déjà beaucoup de place ! Donc à mon avis, un coupe-douille peu coûteux est indispensable dans votre outillage de base.
3°) "Je ne comprends pas, mes sertissages étoile s'ouvrent tous seuls !" Dans ce cas, il est clair que vous n'avez pas respecté la bonne longueur de douille nécessaire à l'exécution de l'étoile. Avec les bourres à jupe à l'amortisseur qui se tasse, facilitant le pré-réglage du sertissage ça passe, avec les bourres grasses non compressibles, ça ne passe plus ! C'est bien pour cela qu'il faut faire ses premières cartouches dans des étuis en plastique translucide pour bien visualiser la place que prend chaque élément dans l'étui, lequel est intangible. Donc avec l'habitude, comme le vélo, ce "coup d'oeil" du rechargeur chevronné ne s'oubliera plus !
Si avec tout cela vous n'arrivez pas à réaliser votre sertissage étoile, restez au demi-rond. Du reste, l'encartoucheur très connu PREVOST (EUROPE CHASSE) réalise tous ses excellents chargements avec ce seul sertissage ! C'est vous dire !
Amicalement.
Puisqu'il s'agit de rappeler les principes de base et immuables du rechargement lisse, permettez moi de prendre les devants en traitant du sertissage étoile en six ou huit plis qui cause tant de soucis au débutant et aux autres membres qui s'y mettent. Mais tout d'abord, reparlons du sertissage demi-rond :
LE SERTISSAGE DEMI-ROND : C'est le type de fermeture historique des cartouches de chasse et de tir, toujours aussi efficace aujourd'hui qu'hier et qui perdurera toujours. Je l'ai pratiqué pendant plus de 45 ans et je continue aujourd'hui : je ne vais donc pas bruler ce que j'adore ! Le sertissage demi-rond est facile à faire avec un outillage manuel (le sertisseur). Contre toute attente, l'utilisation d'une perceuse montée sur colonne n'est pas idéale car celle-ci tourne trop vite en fond le plastique de la douille ! Seules les perceuses réglées à 300 tours/minute maximum sont utilisables ! Le sertissage demi-rond, encore appelé "sertissage roulé" est indiqué pour toutes les douilles de 65 à 70mm et exige de laisser 5 à 6 mm de douille pour bien le réaliser. A ce sujet, imprimez pour votre classeur consacré à vos recettes de cartouches le tableau de GAEP sur leur site, consacré à l'espace de douille à laisser pour sertir (en roulé ou en étoile) et pour tous les calibres.
Le sertissage demi-rond, plus souple que le sertissage étoile, réclame une augmentation de la charge de poudre de 5 à 10 centigrammes que ce dernier...C'est sans doute pour l'économie de poudre que l'étoile permet de réaliser, que les industriels l'ont adopté très vite ! Le seul vrai inconvénient que représente le sertissage demi-rond est la présence de la rondelle de fermeture au milieu de la gerbe de plomb au début de son vol. En effet, pour ne pas nuire à la régularité de la gerbe, cette rondelle de fermeture se doit d'être légère et friable : à mon avis, seule la rondelle découpée dans du carton mince de 2mm d'épaisseur a droit de citer. La rondelle de liège aggloméré serait idéale....si son épaisseur de 3 mm, prenant souvent trop de place sur la charge, et si elle ne se retrouverait souvent intacte après le tir ! A proscrire absolument le disque de 2mm en plastique, souvent plébiscité dans le Forum et ailleurs et qui pourtant nuit à la bonne répartition de la gerbe de plombs. Tous les tests balistiques publiés dans la presse spécialisée en attestent !
LE SERTISSAGE ETOILE : Depuis le début des années 1970, avec la généralisation des douilles en plastique, le sertissage étoile est la vedette des encartoucheurs. Tout d'abord, il nécessite un matériel bien spécifique et cela tous les forumeurs le savent...Mais le plus important reste encore le bon réglage de la course des différentes bobines qui façonnent l'extrémité de l'étui ! Invariablement, systématiquement, indubitablement, le premier sertissage étoile de chaque débutant dans sa réalisation, est catastrophique ! Et j'en ai été moi aussi la victime ! Analysons les trois gros défauts constatés :
1°) "il y a un trou au milieu des plis !" Cela est du au fait que la bobine "inciseur" qui forme les plis (6 ou 8 peu importe), ne s'abaisse pas assez sur la douille. Sur les 11,5 à 12mm de douille consacrés au sertissage, l'inciseur doit descendre sur environ 10 bons millimètres pour former, et c'est très important, un cône bien formé et bien pointu. Tant que vous n'obtenez pas ce cône, il faut encore abaisser l'outil. Ensuite la bobine "ribassatore" (intraduisible) qui forme le bourrelet sur le pourtour de l'étui et rabaisse les plis jusqu'à le plus souvent refermer la cartouche, permet donc de vérifier que tout est normal, sans "trou". Et enfin, le sertissage se termine sous le lissoir qui fera toute sa réussite : une bonne obturation à la poussée des gaz de la poudre avec une résistance d'une trentaine de kilos. Cette résistance, due à la formation du bourrelet haut d'environ 1,7 mm, explique pourquoi l'étoile exige moins de poudre que le demi-rond pour obtenir la même vitesse et la même pression. Et par dessus tout, avec l'étoile, il n'y a plus rien au milieu de la gerbe qui ainsi se déploie sans contrainte.
2°) "mon sertissage est creux !" Dans l'absolu, ce n'est pas beau, mais ce n'est pas grave. Cela est du simplement au choix d'une douille trop haute pour le chargement réalisé. Ainsi, la douille en 70mm n'est pas la panacée et il faut se rappeler que les étuis de 67mm existent ! Cette dimension est adaptée pour charger de 24 à 34 g de plombs avec BJ, mais aussi certaines 36 g avec bourres grasses sans obturateur ou peu épaisses. Adapter la hauteur de l'étui à son chargement est plus constructif que de mettre des accessoires divers pour combler les vides : cela complexifie le chargement et le stockage des consommables utiles, qui prennent déjà beaucoup de place ! Donc à mon avis, un coupe-douille peu coûteux est indispensable dans votre outillage de base.
3°) "Je ne comprends pas, mes sertissages étoile s'ouvrent tous seuls !" Dans ce cas, il est clair que vous n'avez pas respecté la bonne longueur de douille nécessaire à l'exécution de l'étoile. Avec les bourres à jupe à l'amortisseur qui se tasse, facilitant le pré-réglage du sertissage ça passe, avec les bourres grasses non compressibles, ça ne passe plus ! C'est bien pour cela qu'il faut faire ses premières cartouches dans des étuis en plastique translucide pour bien visualiser la place que prend chaque élément dans l'étui, lequel est intangible. Donc avec l'habitude, comme le vélo, ce "coup d'oeil" du rechargeur chevronné ne s'oubliera plus !
Si avec tout cela vous n'arrivez pas à réaliser votre sertissage étoile, restez au demi-rond. Du reste, l'encartoucheur très connu PREVOST (EUROPE CHASSE) réalise tous ses excellents chargements avec ce seul sertissage ! C'est vous dire !
Amicalement.